17/09/2025 reseauinternational.net  4min #290732

L'Aes : le modèle qui continue d'inspirer

par Mikhail Gamanidy-Egorov

Il fut un temps où la propagande occidentale tentait désespérément de présenter le projet de l'Alliance-Confédération des États du Sahel comme d'une orientation «marginale», «isolée» et «vouée à l'échec». Le temps passe, et même les instruments propagandistes occidentaux se retrouvent forcés de reconnaître l'ampleur de l'influence de l'AES, qui dépasse les frontières des trois pays membres de l'alliance sahélienne et panafricaine.

Évidemment et dans l'optique des régimes occidentaux et de la propagande affiliée, il est toujours beaucoup plus facile de mettre leurs échecs sur le dos des principaux adversaires géopolitiques et géoéconomiques. Notamment sur les prétendues campagnes hostiles visant l'Occident de la part de la Russie, de la Chine et d'un certain nombre d'autres pays. Le fait est que tôt ou tard, le constat, ne serait-ce que minime, de la réalité fait son chemin, y compris parmi les nostalgiques résolus de l'ère unipolaire complètement révolue.

En ce sens et en abordant spécifiquement la question liée à l'Alliance-Confédération des États du Sahel (AES), l'une de ces grandes alliances régionales à portée continentale du monde multipolaire, le discours de la minorité planétaire occidentale qui cherchait à tout prix à en faire l'image d'un projet isolé, marginal et qui ne pourra pas aboutir, laisse peu à peu la place à l'amère reconnaissance, bien qu'encore timide, que les tentatives occidentales à vouloir imposer leur vision du monde n'aboutit pas.

Ainsi, le magazine françafricain Jeune Afrique  a publié un article intitulé «Ne nous y trompons pas : l'AES fait encore rêver les Africains». Où il est indiqué que «parmi les enseignements de l'enquête menée pour Jeune Afrique dans six pays voisins de l'Alliance des États du Sahel, difficile de ne pas être frappé par le niveau d'adhésion très élevé au principe de cette union, mais aussi à ses premiers résultats enregistrés». En ajoutant : «que visiblement la notion de revanche sur l'Occident, France en tête, efface les évolutions plus inquiétantes observées à Ouagadougou, Niamey ou Bamako».

Tout semble indiquer que ce type de constatation de la réalité contemporaine pour les cercles occidentaux ne fera que s'accentuer dans les mois et les années à venir. Et ce de manière encore plus amère pour la minorité planétaire nommée Occident. Et cela ne fait que  confirmer les multiples analyses  précédentes d'Observateur Continental en rapport justement avec l'AES.

Le tout au moment, où la véritable notion de  communauté internationale prend tout son sens  à l'échelle globale, dans le cadre de l'ordre mondial multipolaire contemporain.

Aussi, il n'y a aucun doute que malgré les nombreux défis qui continuent d'exister, d'ailleurs non seulement dans la région du Sahel, mais bel et à bien à l'échelle beaucoup plus globale, l'AES restera cette grande source d'inspiration pour de nombreux Africains et partisans des valeurs du Panafricanisme, ainsi que du monde multipolaire moderne. Tout comme il devient plus que jamais évident à ce que les grandes structures internationales pro-multipolaires qui défendent les intérêts de la majorité mondiale, à l'instar de l'OCS, des BRICS et de l'AES, entre autres, travaillent encore plus main dans la main, dans l'objectif d'accélérer la concrétisation de tous les objectifs nécessaires.

 Mikhail Gamandiy-Egorov

source :  Observateur Continental

 reseauinternational.net